Catherine nous livre ses souvenirs d'enfance dans une confiserie.

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Grasse 1964, j'ai trois ans.

Avant même de pénétrer dans la fabrique, une délicieuse senteur envahie mes narines.

Je me souviens du mariage de ma cousine une semaine plus tôt, pour lequel nous avions réalisé une séance de photos dans la roseraie du Parc de la Tête d'Or à Lyon.

La main chaude de papa m'entraîne à l'intérieur de la confiserie. Là, une gigantesque pyramide rose pâle nous accueille, une irrésistible invitation à plonger pour jouer avec les pétales aux couleurs douces et chatoyantes.

Comme la semaine dernière, je respire à plein poumon cette odeur de rose, voulant ainsi garder égoïstement et pour toujours cette fragrance synonyme de bonheur absolu, moi qui avait endossé le rôle de demoiselle d'honneur lors du mariage.

Les yeux écarquillés, je ne pouvais détacher mon regard cette pyramide magique.

Mais déjà papa me conduisit dans la salle des violettes, et si les roses m'avaient subjuguées, la senteur de la violette m'envoûta littéralement.

Les fleurs étaient dans un écrin translucide géant ouvert sur le dessus, laissant exhaler ce parfum si particulier et merveilleusement  agréable.

Puis, ma curiosité me fit, cette fois-ci, prendre le pas sur mon père en l'implorant de voir la suite.

De bon gré, il me suivit amusé par ma curiosité...

C'est ainsi que nous arrivâmes dans la salle du mimosa où les arbres nous frayaient un passage de part et d'autre du tapis roulant qui menait tout droit à ce pourquoi nous étions venus : la salle de dégustation !

Ce sac plein de friandises sucrées qui ponctue cette journée, me restera comme une image essentielle et constructrice.

Ces instants inoubliables avec ces délicieux bonbons ont creusés de longs sillons aromatiques et olfactifs durant toute ma vie.

La semaine prochaine, l'on fêtera mes 4 ans,  et je compte bien épater mes amis !

Au fait , j'ai demandé en cadeau un parfum de Rose, Violette et Mimosa, une simple senteur de bonbons quoi !

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Catherine, 60 ans, Rhône-Alpes